Camp 12 et 13/10/02
Ce camp était le premier de cette nouvelle
année pour notre poste pionnier fraîchement créé (chronologiquement, nous nous
situions 3 semaines après le camp de montée). Nous étions presque tout là :
Thibaut, Guillaume, Arnaud, Yann et moi, Mathieu étant le seul absent.
Nous avions commencé notre camp par quelques travaux dans le local :
remplacement d'un carreau cassé la semaine précédente, changement d'une fenêtre
et encore bien d'autres menus bricolages... Bref, un samedi après-midi bien
occupé, tellement qu'à 18h45 on se dit que quand même, il vaudrait mieux que
l'on parte vers le lieu de camp (aux abords d'un ancien terrain de moto-cross
situé entre Erlon et Châtillon-lès-Sons). Sitôt dit, sitôt presque fait, le
temps de préparer les sacs et de se répartir le matériel : en effet, pour notre
premier camp de l'année, on (ou moi peut-être) a décidé que nous nous passerions
de voiture et qu'ainsi les ustensiles dont nous aurions besoins seraient emmenés
à dos d'hommes. Pas question alors de se charger comme des bêtes et de
s'encombrer d'objets farfelus : ici, seul le strict minimum a sa place !
Une fois les sacs prêts, nous partons carte en main, pleins d'énergie et
d'entrain, pour parcourir à 19h30 passées les 7 Km qui nous séparent de notre
Eden d'un jour. Il fait déjà nuit, mais qu'importe, tant que nous avons
suffisamment de blagues belges à raconter, la route pourra toujours continuer...
Sur la route, les groupes se forment, fusionnent, et s'organisent autour des
différents sujets de discussion : les derniers exploits de Guillaume à
l'école, les bonnes blagues citées plus haut, la dernière née de chez BMW (que
tout le monde trouve chouette), la dernière de chez Fiat (que tout le monde aime
déjà moins), les bons souvenirs du grand camp...
Un peu avant le panneau d'entrée du village d'Erlon, nous nous séparons en deux
groupes : j'indique aux gars le chemin à suivre pour parvenir au lieu de camp
(ils n'y sont pas allé depuis 3 ans, de nuit de surcroît), et moi je pars en
groupe de un chez un ami pour remplir notre jerrycan d'eau. On sera bien
contents d'arriver, parce que dans la mesure où il est déjà 20h50, on commence à
avoir bien faim.
Une fois mon jerrycan plein à craquer d'eau, je me dirige vers notre refuge, les
poches plus lourdes d'une cinquantaine de noix du Berry offertes par les parents
de mon ami (ancien Scout). La route me semble longue et je commence à douter de
la capacité de mes gars à trouver la route de nuit, même si tout cela est bien
simple maintenant que j'y repense. Toutefois, lorsque j'arrive dans la pâture en
contrebas du lieu de camp, mes appels au sifflet ne trouvent pas de réponse : où
sont-ils donc passés ? Je réessaye, j'insiste, je me dis que c'est le froid qui
leur a engourdi les tympans... et là, j'entends finalement un cri, provenant du
haut de la butte, et en grande partie étouffé par les buissons d'épineux qui
nous séparent.
Une fois en haut, je retrouve Arnaud qui me permet d'éviter à l'aide de sa lampe
les barbelés qui menacent mon short et mes jambes par la même occasion.
L'obstacle passé, je me dirige vers le reste de la bande qui tente de retrouver
le lieu où nous avions établi notre campement trois ans auparavant, en vain.
Pour cause, le sol est jonché de ronces qui nous griffent les mollets, voire les
cuisses pour les plus malfaisantes d'entre elles.
Toutefois, je ne suis pas au bout de mes surprises puisque Thibaut a la bonne
idée de dire - maintenant que nous avons marché une heure et demie sac au dos,
traversées les haies de ronces et d'aubépines, trouvé notre chemin dans le noir,
douté pour ces manants de ma capacité à trouver un lieu de camp et le chemin qui
permet de s'y rendre - que nous n'avons pas de grande gamelle pour faire cuire
les pâtes. En tout cas, ils ne l'ont pas et comptent sur moi pour les sauver de
la famine. Cause perdue, il n'y a pas plus de gamelle dans mon sac que de
Mathieu à nos côtés. Pour vous faire comprendre notre malheur, il suffit de vous
dire que nous avions prévu pour le repas des pâtes sauce champignons, poivrons
et mozzarella, avec des saucisses et merguez (si je vous dis que des Pionniers
sautent là-dessus comme un pittbull saute sur un mollet...).
Honte à celui qui n'a pas su prévoir l'ustensile ultime pour ce repas : la
grande gamelle, celle qui nous aurait permis de faire cuire nos pâtes et donc de
remplir nos estomacs de façon conséquente. A vrai dire, personne n'est à blâmer,
puisque tout le monde aurait dû y penser, et parce que finalement, le repas a
quand même eut lieu dans la bonne humeur et la gaieté. Enfin, ça c'était après
que nous ayons tenté pendant 30 minutes d'allumer le feu puisque de bois il n'y
en avait pas gros et pas pour longtemps. On en a quand même eu assez pour manger
et élaborer de grands projets pour cette année, notamment le site web que voici
et les projets tournant autour de la réfection du local.
Une fois le moment de se coucher venu, nous étions bien heureux de nous glisser
dans nos duvets, harassés que nous étions par notre journée et l'installation de
notre tente : avec toutes les ronces, dont je vous ai parlé avant et dont les
tiges étaient grosses comme des troncs de chênes, on n'y voyait pas à un mètre
et leur taille, ou leur abattage devrais-je dire, n'était pas des plus aisé,
surtout avec nos chaussures (quand j'ai dis qu'on emportait le strict minimum,
la seule hachette servait à allumer le feu...).
Le lendemain matin, après une nuit complète et plus que réparatrice
(réellement), nous nous décidâmes à partir pour la messe qui devait avoir lieu à
10h00. Étant donné qu'il était neuf heures lorsque nous sommes partis, nous
n'avions pas de temps à perdre sur la route puisque nous n'avions pas moins de 6
Km à parcourir pour retrouver la Troupe qui était en camp sur Marle. La route
s'est laissée parcourir sans problèmes et nous sommes arrivés à l'heure.
Toutefois, je dois avouer que j'aurai préféré pouvoir manger mon orange assis
plutôt que de devoir la peler avec les dents puisque j'avais une main occupée
par le jerrycan, vide cette fois-ci. Les noix récupérées la veille ont été
englouties par des pionniers affamés mais heureux de la soirée et de la nuit
passée sous les étoiles (sous les étoiles, c'est pour l'aspect poétique du camp,
puisque l'on a quand même dormi sous une toile de tente...).
Le camp s'est continué par un repas avec les Scouts le dimanche midi et s'est
terminé vers 15 heures, après une migration vers notre local où nous avions
rendez-vous avec les parents.
CONCLUSIONS du camp : même si nous
n'avions pas les conditions optimum de campisme (on n'a pas pu manger nos pâtes
quand même !), le camp s'est extrêmement bien déroulé. Pourtant, on s'y
reprendra à deux fois pour faire notre matériel au prochain camp.
MORALITÉ :
" Rien ne sert de courir, il faut partir à point. "
Jean De La Fontaine
Etienne,
Chef du Poste
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